CSDM: éduquer à la citoyenneté ou manipulation?


Louise Leduc rapporte ce matin qu’une douzaine d’élèves de la Commission scolaire de Montréal sont allés manifester à Québec afin de défendre le maintien des limites territoriales de la CSDM. Pourtant à l’heure actuelle, rien n’est certain, personne ne peut prédire ce qui arrivera. Un fait confirmé par la conseillère Mastromonaco:

… Mme Mastro-monaco  dit qu’elle n’a aucune idée de ce qui va arriver, mais qu’elle invite les jeunes à se mobiliser. «Je les informe, je leur dis: «Politiquement, il faut s’impliquer.» »

Les jeunes ont l’impression que la perte de leurs programmes spéciaux est en jeu. C’est ce qui a motivé plusieurs d’entre-eux à participer à la manifestation de Québec. Or, lorsque questionné au sujet de la possibilité de mettre fin aux programmes particuliers, il semble que la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys n’ait pas l’intention d’y toucher…

Mais surtout, dit-il, la commission scolaire Marguerite-Bourgeoys n’a aucune intention de mettre la hache dans les programmes particuliers des écoles dont elle héritera.

D’après le nouveau redécoupage de la carte, l’école de St-Luc, celle fréquentée par  les élèves ont participé à la manifestation de Québec, restera à la CSDM.  Selon Leduc, cette manifestation a été organisée par la présidente de la CSDM Catherine Bourdon-Harel et sa conseillère stratégique Christine Miltton. Lorsque questionnée sur cette tactique, Mme Harel-Bourdon affirme que la journée d’école consacrée à ce voyage à Québec  fait partie du programme  d’ éducation à la citoyenneté.

Suite à la lecture de cet article, il semble que les élèves de l’école, encouragés par les responsables à la commission scolaire,  ont agi de manière précipitée sans détenir les informations pertinentes. Comme cette action fait partie d’un cours d’éducation à la citoyenneté, cela soulève des questions quant au contenu du cours enseigné dans cette école de la CSDM. Selon ma compréhension du cours, les élèves doivent apprendre à développer leur pensée critique et à développer un raisonnement éclairé.  Si vraiment, ce voyage est relié à l’éducation à la citoyenneté, je me demande si les élèves ont été informés des intérêts en jeu ici : d’abord si le nombre d’élèves passe de 100 000 à 60 000, les salaires de la présidente et des commissaires seront réduits; le syndicat des enseignant(es) perdra une partie de ses membres; certains employés de la commission scolaire risquent de perdre leur emploi; faible taux de participation aux élections scolaires. Ensuite, espérons que les élèves par l’entremise de leur cours d’éducation à la citoyenneté ont appris à connaître la Commission scolaire Marguerite Bourgeoys et qu’ils ont été invités à comparer les deux commissions scolaires: au point de vue de la réussite scolaire,  les élèves de la CSDM  réussissent  moins bien que les élèves de la CSMB. En effet,  les taux de réussite en 5 ans ( selon un rapport du MELS, 2014)  sont très faibles à la CSDM soit 47,6%   tandis qu’à  la CSMB les élèves réussissent à 67,8%: un écart de 20%.

Quoiqu’il en soit, j’aimerais bien voir le cheminement scolaire suivi par ces 12 élèves de l’école, les dossiers étudiés et analysés dans le cadre de leur cours d’éducation à la citoyenneté. Avec les informations dont je dispose, il m’est difficile de comprendre comment ces élèves ont pu en arriver à penser que ce voyage aurait un impact. Qui peut-être que dans le passé, il y a eu des manifestations prématurées impliquant 12 élèves qui aient eu un impact?  De loin, il semble que élèves aient été plus manipulés que éduqués, mais après tout peut-être qu’ils n’ont pas été dupes et qu’ils en ont tout simplement profiter pour faire une rare sortie scolaire financée à 100% par la commission scolaire?

 

 

 

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